mardi 18 avril 2017

Pour l'amour de Philae, Christian Jacq

Coucou à tous, voici ma première chronique d'un roman signé Christian Jacq, un auteur que j'avais envie de découvrir depuis déjà un bout de temps de par son intérêt pour l’Égypte... puisqu'il est aussi égyptologue !

Fiche technique :

Titre : Pour l'amour de Philae
Auteur : Christian Jacq
Édition : Pocket
Publication : 1992
Prix : se trouve d'occasion pour quelques euros

Résumé : 
"Sur l'île sainte de Philae, à la frontière méridionale de l’Égypte, la dernière communauté fidèle à la tradition lutte contre l'envahisseur : en ce VIe siècle après J.C., le christianisme s'est imposé à tout le pays, et seul le temple de Philae demeure en activité... Isis, supérieure de la communauté, refuse le malheur et l'adversité. À l'apogée de sa jeunesse et de sa beauté, elle entreprend une lutte inégale contre le tout-puissant évêque Théodore. Avec Sabni, auquel la lie un amour éternel, Isis redonne confiance aux adeptes des anciens mystères et transmet un idéal qui ne doit pas mourir. Pourtant, du sud comme du nord montent des dangers qui menacent l'existence du temple. Pour l'amour de Philae, c'est le sort d'une sagesse millénaire qui se joue."

Ma note :  16/20

Les + : les détails sur la civilisation égyptienne de l'époque, la diversité des personnages qui restent fouillés, l'écriture de l'auteur.
Les - : la difficulté à s'identifier et à s'attacher aux personnages, une trame assez prévisible. 

Temple de Philae

Un avis un peu plus approfondi, pour ceux qui voudraient en savoir davantage : 

Le roman dépeint le déclin de la civilisation égyptienne et le passage au christianisme. L'âme de l'Egypte ancienne est incarnée par les adeptes du temple de Philae dédié à la déesse Isis, à Eléphantine, au sud de l'Egypte, et surtout ses supérieurs Isis et Sabni. Mais l'évêque Théodore, celui qui a le pouvoir sur la province et le devoir de vaincre le paganisme est un ami d'enfance de Sabni, ce qui complexifie la situation. Mais reste à savoir combien de temps Théodore pourra faire oublier aux chrétiens le temple au sein duquel survit le paganisme et surtout, combien de temps il le voudra...

Déesse Isis
Il est sûrement assez singulier pour moi d'avoir commencé à lire Christian Jacq avec l'un des derniersce livre m'a plu. Je ne dirais pas qu'il fait partie de ces romans que l'on ouvre et qui nous empêchent de dormir tant il nous est impossible de les refermer, mais je l'ai lu rapidement et avec plaisir. Ce qui est appréciable, c'est que l'auteur donne pas mal de détails sur la gestion politique de l'époque, sur le pouvoir de chacun, sur l'armée... et, ce qui est de loin le plus intéressant à mes yeux, sur le culte d'Isis et la façon dont il est célébré à l'intérieur de la communauté religieuse. J'ai beaucoup apprécié d'en apprendre plus sur la civilisation égyptienne et la vie du temple car c'était l'une des choses que j'attendais de ma lecture, et je n'ai pas été déçue. L'environnement, qu'il s'agisse des paysages ou du temple, est bien décrit et permet de se représenter visuellement les scènes du roman.
livres chronologiquement parlant, puisqu'il s'agit de l'agonie de la religion égyptienne. Même si j'ai commencé un peu à l'envers,
Au niveau de l'écriture, ces descriptions ne tombent pas dans des lieux communs ni dans des répétitions lourdes à la lecture : l'auteur sait recourir à des images poétiques et diversifiées pour aider son lecteur à imager ce qu'il dépeint. Son écriture reste cependant classique et facile à lire, donc à la portée de tous. Bien que la narration soit à la 3e personne, nous avons accès aux pensées de tous les personnages, afin de saisir les émotions mais surtout les stratégies et les dilemmes de chacun des personnages, de Théodore à Sabni en passant par Isis et Maximin.

Temple de Philae
Ce qui m'a posé quelque peu problème, c'est que j'ai eu du mal à m'attacher vraiment aux personnages de sorte que, malgré l'émotion qu'aurait dû susciter cette histoire en moi, je n'ai été qu'assez peu touchée. C'est le personnage du jeune adepte Chrestos, un adepte qui fuit sa famille chrétienne pour rejoindre le temple illégalement, qui m'a le plus attendrie et a vraiment réussi à m'émouvoir.
Mon second point négatif concerne le mouvement assez prévisible que j'ai ressenti au cours de la lecture. Philae sombre lentement, glisse vers une situation de plus en plus difficile au fur et à mesure des restrictions. L'étau se referme sur le temple et sa communauté, ce qui crée un mouvement plutôt rectiligne et prévisible qui prive le lecteur de véritables surprises. J'ai également trouvé la fin assez prévisible et encore une fois, je l'aurais pensée beaucoup plus émouvante, c'est pourquoi elle m'a un peu déçue. Sûrement est-ce volontairement que l'auteur n'a pas donné dans le pathétique mais du coup, je suis restée relativement de marbre en la lisant, trop consciente que je lisais un livre et sans être suffisamment dedans pour que l'événement me semble réel.

Pour qui ? Pour tous ceux qui s'intéressent à l’Égypte ancienne et plus largement, à tous ceux qui aiment les romans historiques mêlant culture, religion et fiction.


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